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Consommation drogueSynonyme(s)Consommation de drogue Drogue consommationVoir aussi |
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 10283 B- 530 Livre Archives du Centre de Documentation Archives du Fonds Hors Guyane Disponible Documents numériques
Drogues et dépendances : indicateurs et tendances 2002URL
Titre : Drogues et toxicomanies : indicateurs et tendances Type de document : Ouvrage Auteurs : Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) (Paris), Auteur Editeur : Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) Année de publication : 1999 Importance : 1 vol. (271 p.) Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-11-091527-6 Note générale : bibliograph; annexes; Catégories : [Thesaurus BDSP] Pratique santé [NI]:Comportement préjudiciable santé:Conduite égard toxique:Consommation drogue Mots-clés : drogues toxicomanies usagers de drogues et système pénal drogues illicites pris en charge l'alcool tabac offre de produits Index. décimale : C-432 Consommation de drogue En ligne : www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/dt99.pdf Permalink : https://ors-guyane.centredoc.fr/index.php?lvl=notice_display&id=530 Drogues et toxicomanies : indicateurs et tendances [Ouvrage] / Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) (Paris), Auteur . - [S.l.] : Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), 1999 . - 1 vol. (271 p.) ; 24 cm.
ISBN : 978-2-11-091527-6
bibliograph; annexes;
Catégories : [Thesaurus BDSP] Pratique santé [NI]:Comportement préjudiciable santé:Conduite égard toxique:Consommation drogue Mots-clés : drogues toxicomanies usagers de drogues et système pénal drogues illicites pris en charge l'alcool tabac offre de produits Index. décimale : C-432 Consommation de drogue En ligne : www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/dt99.pdf Permalink : https://ors-guyane.centredoc.fr/index.php?lvl=notice_display&id=530 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 10721 B-530 OBS Livre Archives du Centre de Documentation Archives du Fonds Hors Guyane Disponible EDUQUER, ORIENTER OU PUNIR ? LES PROFESSIONNELS DU SOIN FACE A LA MISE EN OEUVRE DES STAGES DE SENSIBILISATION AUX DANGERS DE L'USAGE DE STUPEFIANTS / Ivana OBRADOVIC in Revue française des affaires sociales, n°3 (Juillet - Septembre 2013)
[article]
Titre : EDUQUER, ORIENTER OU PUNIR ? LES PROFESSIONNELS DU SOIN FACE A LA MISE EN OEUVRE DES STAGES DE SENSIBILISATION AUX DANGERS DE L'USAGE DE STUPEFIANTS Type de document : Article Auteurs : Ivana OBRADOVIC, Auteur Année de publication : 2013 Article en page(s) : p.7-23 Langues : Français (fre) Catégories : [Thesaurus BDSP] Environnement & matières [NI]:Produit [NI]:Produit défini par l'effet [NI]:Substance nocive consommée:Stupéfiant:Cannabis
[Thesaurus BDSP] Justice:Procédure pénale
[Thesaurus BDSP] Pratique santé [NI]:Comportement préjudiciable santé:Conduite égard toxique:Consommation drogue
[Thesaurus BDSP] Profession sanitaire & sociale:Professionnel santé
[Thesaurus BDSP] Sciences éducation:Pédagogie:Moyen pédagogique:StageRésumé : "À partir des données d’une enquête menée en 2010-2011, cet article propose une analyse des stages « de sensibilisation aux dangers de l’usage de produits stupéfiants », centrée sur les conditions de mise en œuvre de cette mesure. Créés par la loi de 2007, ces stages constituent une nouvelle modalité de réponse pénale, visant à faire prendre conscience, particulièrement aux usagers occasionnels de cannabis, non dépendants et socialement insérés, des risques sanitaires et sociaux qu’ils courent. L’article montre une offre et des conditions d’exécution du stage différenciées selon le type de structure porteuse (médico-sociale ou socio-judiciaire) et met en perspective la place des professionnels du soin dans ce dispositif. Cependant, quelle que soit la structure, une proportion importante du public concerné estime que le stage aura une incidence limitée sur son comportement d’usage. Ce résultat interroge l’efficacité de la sanction comme levier de motivation au changement. Le stage de « sensibilisation » reste avant tout une sanction pénale, peu individualisée et insuffisante pour impulser un processus de transformation chez les personnes qui n’envisageaient pas, déjà avant le stage, de modifier leur consommation de cannabis." Note de contenu : Bibliogr. Permalink : https://ors-guyane.centredoc.fr/index.php?lvl=notice_display&id=1313
in Revue française des affaires sociales > n°3 (Juillet - Septembre 2013) . - p.7-23[article] EDUQUER, ORIENTER OU PUNIR ? LES PROFESSIONNELS DU SOIN FACE A LA MISE EN OEUVRE DES STAGES DE SENSIBILISATION AUX DANGERS DE L'USAGE DE STUPEFIANTS [Article] / Ivana OBRADOVIC, Auteur . - 2013 . - p.7-23.
Langues : Français (fre)
in Revue française des affaires sociales > n°3 (Juillet - Septembre 2013) . - p.7-23
Catégories : [Thesaurus BDSP] Environnement & matières [NI]:Produit [NI]:Produit défini par l'effet [NI]:Substance nocive consommée:Stupéfiant:Cannabis
[Thesaurus BDSP] Justice:Procédure pénale
[Thesaurus BDSP] Pratique santé [NI]:Comportement préjudiciable santé:Conduite égard toxique:Consommation drogue
[Thesaurus BDSP] Profession sanitaire & sociale:Professionnel santé
[Thesaurus BDSP] Sciences éducation:Pédagogie:Moyen pédagogique:StageRésumé : "À partir des données d’une enquête menée en 2010-2011, cet article propose une analyse des stages « de sensibilisation aux dangers de l’usage de produits stupéfiants », centrée sur les conditions de mise en œuvre de cette mesure. Créés par la loi de 2007, ces stages constituent une nouvelle modalité de réponse pénale, visant à faire prendre conscience, particulièrement aux usagers occasionnels de cannabis, non dépendants et socialement insérés, des risques sanitaires et sociaux qu’ils courent. L’article montre une offre et des conditions d’exécution du stage différenciées selon le type de structure porteuse (médico-sociale ou socio-judiciaire) et met en perspective la place des professionnels du soin dans ce dispositif. Cependant, quelle que soit la structure, une proportion importante du public concerné estime que le stage aura une incidence limitée sur son comportement d’usage. Ce résultat interroge l’efficacité de la sanction comme levier de motivation au changement. Le stage de « sensibilisation » reste avant tout une sanction pénale, peu individualisée et insuffisante pour impulser un processus de transformation chez les personnes qui n’envisageaient pas, déjà avant le stage, de modifier leur consommation de cannabis." Note de contenu : Bibliogr. Permalink : https://ors-guyane.centredoc.fr/index.php?lvl=notice_display&id=1313
Titre : ENQUETE CAME : CRACK A LA MARTINIQUE : ETAT DES LIEUX : Point de vue de la population, profils et trajectoires des usagers. Type de document : Enquête et étude Auteurs : Observatoire de la santé de la martinique, Auteur ; CENTRE D INFORMATION ET DE RESSOURCES SUR LES DROGUES ET LES DEPENDANCES, Auteur Année de publication : 2008 Importance : 64p. Langues : Français (fre) Catégories : [Thesaurus BDSP] Environnement & matières [NI]:Produit [NI]:Produit défini par l'effet [NI]:Substance nocive consommée:Stupéfiant:Crack
[Thesaurus BDSP] Géographie politique:Monde:Europe:France:France région:DOM:Martinique
[Thesaurus BDSP] Information & communication [NI]:Information:Nature information [NI]:Etude:Etude diagnostique
[Thesaurus BDSP] Pratique santé [NI]:Comportement préjudiciable santé:Conduite égard toxique:Consommation drogueRésumé : "5
En France, l’usage important de crack concerne uniquement les Antilles-Guyane
et Paris (arrondissements du Nord-Est et banlieues voisines). En Martinique,
le développement de la consommation de crack a nécessité la réalisation d’une
étude ayant pour but d’actualiser les connaissances sur la problématique du crack
dans cette région.
Cette étude se décompose en trois sous-études descriptives s’attachant chacune à
des aspects différents du crack. La première s’intéresse au point de vue de la population
vis-à-vis des consommateurs de crack. La seconde porte sur les usagers euxmêmes
pour définir leur profil, leurs caractéristiques et les trajectoires. La dernière
s’attarde sur l’existant en termes de prise en charge.
Les objectifs de l’enquête CAME sont donc :
• d’apporter un éclairage sur le point de vue de la population vis-à-vis
des consommateurs de crack (représentations sociales) ;
• de cerner les caractéristiques de cette population (contexte d’initiation,
trajectoires, insertion sociale et utilisation des services existants) ;
• de recenser les structures existantes pour la prise en charge des usagers
de crack et de recueillir leurs besoins et leurs attentes pour améliorer cette prise
en charge.
Cette étude se décompose en trois volets pour répondre à chacun des objectifs :
• une enquête en population générale intégrée à une enquête omnibus réalisée
par un institut de sondage (Ipsos Antilles) sur un échantillon représentatif
de 501 personnes de 15 ans et plus résidant en Martinique ;
• une enquête auprès d’un échantillon de 200 usagers de crack résidant ou
errant en Martinique ;
• une étude sur les structures existantes (recensement, descriptif du dispositif,
analyse des files actives…).
Le sondage auprès de la population martiniquaise a eu lieu en novembre-décembre
2006. Les principaux résultats montrent que les martiniquais identifient bien
la dangerosité du crack (90 % pensent que c’est dangereux pour la santé dès que
l’on essaie). Si 67 % des personnes interrogées ne connaissent pas personnellement
de personnes qui fument du crack, 6 % en côtoient dans leur entourage familial proche et 25 % dans leur voisinage. Le sentiment d’insécurité lié à la présence
des consommateurs de crack n’est déclaré que par moins d’un tiers des enquêtés et
concerne essentiellement Fort-de-France. Un quart des martiniquais connaissent
une ou plusieurs personnes qui ont déjà été victimes de violences ou d’agressions
de la part de consommateurs de crack mais ils ne sont que 8 % à en avoir été personnellement
victimes. Enfin, quand on leur demande s’ils seraient favorables à la
création de structures d’aide pour les usagers de crack, 82 % des martiniquais se
déclarent très favorables mais cette proportion tombe à 57 % si cette création avait
lieu dans leur quartier.
Le recueil de données pour l’enquête de terrain auprès des usagers s’est effectué
de février à juillet 2007 pour les 170 premiers questionnaires et de janvier à mars
2008 pour les 30 derniers. Deux enquêteurs, éducateurs spécialisés, ont interrogé
sur l’ensemble de la Martinique, 200 usagers, hommes et femmes, de différentes
tranches d’âge, en milieu fermé (centre pénitentiaire) ou ouvert, qu’ils fréquentent
les structures spécialisées ou non. Les usagers de crack sont majoritairement des
hommes (86 %) et la moyenne d’âge est de 40,8 ans (de 18 à 67 ans). Les enquêtés
sont presque tous de nationalité française, à l’exception de 3 d’entre eux et sont
majoritairement nés en Martinique (82 %). Si 62 % ne sont pas allés au-delà du
collège pour leurs études, trois quarts d’entre eux ont une profession ou une compétence
dans un domaine manuel principalement. Beaucoup disposent de revenus
mais leur situation est souvent instable ou précaire (activité intermittente, jobs,
inactif…). Plus de la moitié ont déjà été emprisonnés.
L’initiation s’est faite le plus souvent par l’intermédiaire d’un ami (55 % des cas) et
gratuitement dans deux tiers des cas. Cette première consommation de crack a eu
lieu en moyenne à 24 ans, l’âge d’initiation le plus bas étant de 9 ans et le plus élevé
de 52 ans. Près de la moitié des usagers avait déjà fumé du crack à 22 ans et les trois
quarts à 28 ans. L’initiation s’est faite sous forme de black joint pour 58 % d’entre
eux, très rarement à leur insu (moins de 5 %) et 40 % disent avoir fumé la première
fois par curiosité. La consommation est devenue régulière dès cette première prise
pour 36 % d’entre eux et moins d’un mois après pour près de la moitié des usagers.
En moyenne, la consommation se fait le plus souvent de façon quotidienne (près de
63 % des usagers) ou pluri-hebdomadaire. Le crack est le plus souvent consommé
à la pipe. Les deux matériaux les plus utilisés pour les pipes sont le cuivre et l’aluminium.
La dépense moyenne pour le crack est de 90 € par jour pour ceux qui ont
un usage quotidien et de 114 € par semaine pour les autres. Huit usagers sur 10
ont déjà eu des périodes d’abstinence et au moment de l’enquête, la majorité des
usagers (78 %) aimerait arrêter la consommation de crack.
Tous les usagers, sauf 3, ont déjà fumé du cannabis et cette consommation est
antérieure à celle de crack de 7 ans en moyenne. Au moment de l’enquête, 79 %
continuent à consommer du cannabis. Les autres produits interdits par la loi ont
été très peu expérimentés (18 % ont déjà consommé de l’héroïne, 19 % de la cocaïne
et 12 % du LSD) et seuls 11 % ont déjà eu recours à l’injection. Trois quarts des
usagers sont des fumeurs de tabac réguliers et plus du quart consomme de l’alcool
tous les jours. Sur l’ensemble des usagers interrogés, plus d’un sur 5 a déjà été hospitalisé
pour des problèmes psychiques. Six cas de dépistage positif pour l’infection
à VIH, deux cas pour l’hépatite C et un cas pour l’hépatite B ont été relevés.
La prise en charge paraît insuffisante, moins de la moitié des usagers (41 %) ont un médecin qui les suit régulièrement et le recours aux structures spécialisées
ne concerne qu’un usager sur deux. Environ un quart des personnes interrogées se
déclare réticent pour utiliser les structures d’aide. Le plus souvent, la raison invoquée
est le fait qu’ils arriveront à arrêter tous seuls, grâce à leur propre volonté.
Le recours aux structures caritatives, pour manger ou se vêtir, concerne régulièrement
ou occasionnellement un peu plus d’un usager sur trois.
L’enquête de terrain a permis d’actualiser les connaissances sur les consommateurs de crack qui représentent la très grande majorité des usagers problématiques de drogues à la Martinique. Globalement les résultats obtenus sont en accord avec ce qui a déjà été observé lors de précédentes enquêtes en Martinique, notamment
pour les caractéristiques socioprofessionnelles des usagers. Leur situation est souvent précaire (situation professionnelle instable, logement provisoire ou inexistant).
Comme cela a déjà été souligné dans d’autres études, le contexte économique et social de la Martinique ne favorise pas l’insertion professionnelle des consommateurs
de crack, ni les solutions pour le logement. Ce sont d’ailleurs les deux principales aides souhaitées par les usagers pour favoriser la réinsertion. Les résultats montrent la nécessité d’améliorer la prise en charge en impliquant l’ensemble des acteurs : les usagers eux-mêmes, les structures de prise en charge et la population martiniquaise. Certains résultats, comme par exemple la connaissance détaillée des contextes d’initiation, devront servir de base pour faire des propositions en termes de prévention. De plus, certaines similitudes entre usagers de Martinique et usagers de Guadeloupe permettront peut-être de proposer des solutions communes. Les principales structures de prise en charge des consommateurs de crack en Martinique proposent des consultations médicales et psychologiques et des entretiens avec des éducateurs et des assistantes sociales. Des prises en charge
collectives sont également proposées comme des groupes de parole, des activités de groupes ou encore des sorties éducatives. Des services à la personne sont offerts
par les structures de première ligne (douche, habillement, repas…) mais ces structures
ont rapporté des besoins notamment en personnel supplémentaire et en formation spécialisée pour leur activité. Selon elles, une meilleure coordination entre les différentes structures, des places supplémentaires pour les usagers et une prise en charge plus globale de cette population permettraient d’améliorer
le dispositif actuel de prise en charge des consommateurs de crack en Martinique.
Différentes mesures ont été proposées pour améliorer la prévention primaire dans le domaine de la consommation de crack notamment des actions auprès des jeunes
au sein de leurs établissements scolaires. L’ensemble des résultats présentés dans ce rapport montre la nécessité d’améliorer
la prise en charge des consommateurs de crack et ceci en impliquant l’ensemble
des acteurs de la société : la population martiniquaise, les usagers eux-mêmes et les structures de prise en charge. Cette étude est une étude descriptive qui pourra
être complétée par des études qualitatives.
Mots-clés : enquête descriptive – crack – usagers – Martinique – structures."Note de contenu : bibliogra; annexe; tableau; graphi; En ligne : http://www.ors-martinique.org/osm/telechargements/rapport_came.pdf Format de la ressource électronique : Site web enquête CAME (visité le 23/01/2014) Permalink : https://ors-guyane.centredoc.fr/index.php?lvl=notice_display&id=1337 ENQUETE CAME : CRACK A LA MARTINIQUE : ETAT DES LIEUX : Point de vue de la population, profils et trajectoires des usagers. [Enquête et étude] / Observatoire de la santé de la martinique, Auteur ; CENTRE D INFORMATION ET DE RESSOURCES SUR LES DROGUES ET LES DEPENDANCES, Auteur . - 2008 . - 64p.
Langues : Français (fre)
Catégories : [Thesaurus BDSP] Environnement & matières [NI]:Produit [NI]:Produit défini par l'effet [NI]:Substance nocive consommée:Stupéfiant:Crack
[Thesaurus BDSP] Géographie politique:Monde:Europe:France:France région:DOM:Martinique
[Thesaurus BDSP] Information & communication [NI]:Information:Nature information [NI]:Etude:Etude diagnostique
[Thesaurus BDSP] Pratique santé [NI]:Comportement préjudiciable santé:Conduite égard toxique:Consommation drogueRésumé : "5
En France, l’usage important de crack concerne uniquement les Antilles-Guyane
et Paris (arrondissements du Nord-Est et banlieues voisines). En Martinique,
le développement de la consommation de crack a nécessité la réalisation d’une
étude ayant pour but d’actualiser les connaissances sur la problématique du crack
dans cette région.
Cette étude se décompose en trois sous-études descriptives s’attachant chacune à
des aspects différents du crack. La première s’intéresse au point de vue de la population
vis-à-vis des consommateurs de crack. La seconde porte sur les usagers euxmêmes
pour définir leur profil, leurs caractéristiques et les trajectoires. La dernière
s’attarde sur l’existant en termes de prise en charge.
Les objectifs de l’enquête CAME sont donc :
• d’apporter un éclairage sur le point de vue de la population vis-à-vis
des consommateurs de crack (représentations sociales) ;
• de cerner les caractéristiques de cette population (contexte d’initiation,
trajectoires, insertion sociale et utilisation des services existants) ;
• de recenser les structures existantes pour la prise en charge des usagers
de crack et de recueillir leurs besoins et leurs attentes pour améliorer cette prise
en charge.
Cette étude se décompose en trois volets pour répondre à chacun des objectifs :
• une enquête en population générale intégrée à une enquête omnibus réalisée
par un institut de sondage (Ipsos Antilles) sur un échantillon représentatif
de 501 personnes de 15 ans et plus résidant en Martinique ;
• une enquête auprès d’un échantillon de 200 usagers de crack résidant ou
errant en Martinique ;
• une étude sur les structures existantes (recensement, descriptif du dispositif,
analyse des files actives…).
Le sondage auprès de la population martiniquaise a eu lieu en novembre-décembre
2006. Les principaux résultats montrent que les martiniquais identifient bien
la dangerosité du crack (90 % pensent que c’est dangereux pour la santé dès que
l’on essaie). Si 67 % des personnes interrogées ne connaissent pas personnellement
de personnes qui fument du crack, 6 % en côtoient dans leur entourage familial proche et 25 % dans leur voisinage. Le sentiment d’insécurité lié à la présence
des consommateurs de crack n’est déclaré que par moins d’un tiers des enquêtés et
concerne essentiellement Fort-de-France. Un quart des martiniquais connaissent
une ou plusieurs personnes qui ont déjà été victimes de violences ou d’agressions
de la part de consommateurs de crack mais ils ne sont que 8 % à en avoir été personnellement
victimes. Enfin, quand on leur demande s’ils seraient favorables à la
création de structures d’aide pour les usagers de crack, 82 % des martiniquais se
déclarent très favorables mais cette proportion tombe à 57 % si cette création avait
lieu dans leur quartier.
Le recueil de données pour l’enquête de terrain auprès des usagers s’est effectué
de février à juillet 2007 pour les 170 premiers questionnaires et de janvier à mars
2008 pour les 30 derniers. Deux enquêteurs, éducateurs spécialisés, ont interrogé
sur l’ensemble de la Martinique, 200 usagers, hommes et femmes, de différentes
tranches d’âge, en milieu fermé (centre pénitentiaire) ou ouvert, qu’ils fréquentent
les structures spécialisées ou non. Les usagers de crack sont majoritairement des
hommes (86 %) et la moyenne d’âge est de 40,8 ans (de 18 à 67 ans). Les enquêtés
sont presque tous de nationalité française, à l’exception de 3 d’entre eux et sont
majoritairement nés en Martinique (82 %). Si 62 % ne sont pas allés au-delà du
collège pour leurs études, trois quarts d’entre eux ont une profession ou une compétence
dans un domaine manuel principalement. Beaucoup disposent de revenus
mais leur situation est souvent instable ou précaire (activité intermittente, jobs,
inactif…). Plus de la moitié ont déjà été emprisonnés.
L’initiation s’est faite le plus souvent par l’intermédiaire d’un ami (55 % des cas) et
gratuitement dans deux tiers des cas. Cette première consommation de crack a eu
lieu en moyenne à 24 ans, l’âge d’initiation le plus bas étant de 9 ans et le plus élevé
de 52 ans. Près de la moitié des usagers avait déjà fumé du crack à 22 ans et les trois
quarts à 28 ans. L’initiation s’est faite sous forme de black joint pour 58 % d’entre
eux, très rarement à leur insu (moins de 5 %) et 40 % disent avoir fumé la première
fois par curiosité. La consommation est devenue régulière dès cette première prise
pour 36 % d’entre eux et moins d’un mois après pour près de la moitié des usagers.
En moyenne, la consommation se fait le plus souvent de façon quotidienne (près de
63 % des usagers) ou pluri-hebdomadaire. Le crack est le plus souvent consommé
à la pipe. Les deux matériaux les plus utilisés pour les pipes sont le cuivre et l’aluminium.
La dépense moyenne pour le crack est de 90 € par jour pour ceux qui ont
un usage quotidien et de 114 € par semaine pour les autres. Huit usagers sur 10
ont déjà eu des périodes d’abstinence et au moment de l’enquête, la majorité des
usagers (78 %) aimerait arrêter la consommation de crack.
Tous les usagers, sauf 3, ont déjà fumé du cannabis et cette consommation est
antérieure à celle de crack de 7 ans en moyenne. Au moment de l’enquête, 79 %
continuent à consommer du cannabis. Les autres produits interdits par la loi ont
été très peu expérimentés (18 % ont déjà consommé de l’héroïne, 19 % de la cocaïne
et 12 % du LSD) et seuls 11 % ont déjà eu recours à l’injection. Trois quarts des
usagers sont des fumeurs de tabac réguliers et plus du quart consomme de l’alcool
tous les jours. Sur l’ensemble des usagers interrogés, plus d’un sur 5 a déjà été hospitalisé
pour des problèmes psychiques. Six cas de dépistage positif pour l’infection
à VIH, deux cas pour l’hépatite C et un cas pour l’hépatite B ont été relevés.
La prise en charge paraît insuffisante, moins de la moitié des usagers (41 %) ont un médecin qui les suit régulièrement et le recours aux structures spécialisées
ne concerne qu’un usager sur deux. Environ un quart des personnes interrogées se
déclare réticent pour utiliser les structures d’aide. Le plus souvent, la raison invoquée
est le fait qu’ils arriveront à arrêter tous seuls, grâce à leur propre volonté.
Le recours aux structures caritatives, pour manger ou se vêtir, concerne régulièrement
ou occasionnellement un peu plus d’un usager sur trois.
L’enquête de terrain a permis d’actualiser les connaissances sur les consommateurs de crack qui représentent la très grande majorité des usagers problématiques de drogues à la Martinique. Globalement les résultats obtenus sont en accord avec ce qui a déjà été observé lors de précédentes enquêtes en Martinique, notamment
pour les caractéristiques socioprofessionnelles des usagers. Leur situation est souvent précaire (situation professionnelle instable, logement provisoire ou inexistant).
Comme cela a déjà été souligné dans d’autres études, le contexte économique et social de la Martinique ne favorise pas l’insertion professionnelle des consommateurs
de crack, ni les solutions pour le logement. Ce sont d’ailleurs les deux principales aides souhaitées par les usagers pour favoriser la réinsertion. Les résultats montrent la nécessité d’améliorer la prise en charge en impliquant l’ensemble des acteurs : les usagers eux-mêmes, les structures de prise en charge et la population martiniquaise. Certains résultats, comme par exemple la connaissance détaillée des contextes d’initiation, devront servir de base pour faire des propositions en termes de prévention. De plus, certaines similitudes entre usagers de Martinique et usagers de Guadeloupe permettront peut-être de proposer des solutions communes. Les principales structures de prise en charge des consommateurs de crack en Martinique proposent des consultations médicales et psychologiques et des entretiens avec des éducateurs et des assistantes sociales. Des prises en charge
collectives sont également proposées comme des groupes de parole, des activités de groupes ou encore des sorties éducatives. Des services à la personne sont offerts
par les structures de première ligne (douche, habillement, repas…) mais ces structures
ont rapporté des besoins notamment en personnel supplémentaire et en formation spécialisée pour leur activité. Selon elles, une meilleure coordination entre les différentes structures, des places supplémentaires pour les usagers et une prise en charge plus globale de cette population permettraient d’améliorer
le dispositif actuel de prise en charge des consommateurs de crack en Martinique.
Différentes mesures ont été proposées pour améliorer la prévention primaire dans le domaine de la consommation de crack notamment des actions auprès des jeunes
au sein de leurs établissements scolaires. L’ensemble des résultats présentés dans ce rapport montre la nécessité d’améliorer
la prise en charge des consommateurs de crack et ceci en impliquant l’ensemble
des acteurs de la société : la population martiniquaise, les usagers eux-mêmes et les structures de prise en charge. Cette étude est une étude descriptive qui pourra
être complétée par des études qualitatives.
Mots-clés : enquête descriptive – crack – usagers – Martinique – structures."Note de contenu : bibliogra; annexe; tableau; graphi; En ligne : http://www.ors-martinique.org/osm/telechargements/rapport_came.pdf Format de la ressource électronique : Site web enquête CAME (visité le 23/01/2014) Permalink : https://ors-guyane.centredoc.fr/index.php?lvl=notice_display&id=1337 Exemplaires (1)
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ENQUETE CAME:CRACK A LA MARTINIQUE: ETAT DES LIEUX(septembre 2008)[pdf]URL
Titre : JEUNES ET ADDICTIONS Type de document : Ouvrage Auteurs : Julie-Emilie ADES, Auteur ; François BECK, Auteur ; Anne-Claire Et Al. BRISACIER, Auteur Année de publication : 2016 Importance : p. 208 ISBN/ISSN/EAN : 979-10-92728-14-9 Langues : Français (fre) Catégories : [Thesaurus BDSP] Démographie:Population générale:Age:Cycle vie:Groupe âge:Adulte:Jeune adulte
[Thesaurus BDSP] Environnement & matières [NI]:Produit [NI]:Produit défini par l'effet [NI]:Substance nocive consommée
[Thesaurus BDSP] Géographie politique:Monde:Europe:France
[Thesaurus BDSP] Pratique santé [NI]:Comportement préjudiciable santé:Addiction
[Thesaurus BDSP] Pratique santé [NI]:Comportement préjudiciable santé:Conduite égard toxique
[Thesaurus BDSP] Pratique santé [NI]:Comportement préjudiciable santé:Conduite égard toxique:Consommation drogue
[Thesaurus BDSP] Pratique santé [NI]:Comportement préjudiciable santé:Conduite égard toxique:Consommation drogue:ToxicomanieRésumé : L'étude se porte sur l'ensemble des éléments relatives aux conduite addictive des jeunes de 11 à 25 ans et leurs évolutions, mais aussi sur la traite des substances licites et illicites des addictions sans produit, les niveaux d'usages de substances, profils des usagers et contextes des consommations ; motivations et facteurs de vulnérabilité ; offres des produits ; conséquences des usagers et réponses publiques ; comparaisons territoriales en France et mise en perspectives internationnale Note de contenu : Bibliographie, tableaux,annexes, cartographies, graphiques En ligne : http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/JAD2016comp.pdf Format de la ressource électronique : http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/JAD2016comp.pdf Permalink : https://ors-guyane.centredoc.fr/index.php?lvl=notice_display&id=2455 JEUNES ET ADDICTIONS [Ouvrage] / Julie-Emilie ADES, Auteur ; François BECK, Auteur ; Anne-Claire Et Al. BRISACIER, Auteur . - 2016 . - p. 208.
ISBN : 979-10-92728-14-9
Langues : Français (fre)
Catégories : [Thesaurus BDSP] Démographie:Population générale:Age:Cycle vie:Groupe âge:Adulte:Jeune adulte
[Thesaurus BDSP] Environnement & matières [NI]:Produit [NI]:Produit défini par l'effet [NI]:Substance nocive consommée
[Thesaurus BDSP] Géographie politique:Monde:Europe:France
[Thesaurus BDSP] Pratique santé [NI]:Comportement préjudiciable santé:Addiction
[Thesaurus BDSP] Pratique santé [NI]:Comportement préjudiciable santé:Conduite égard toxique
[Thesaurus BDSP] Pratique santé [NI]:Comportement préjudiciable santé:Conduite égard toxique:Consommation drogue
[Thesaurus BDSP] Pratique santé [NI]:Comportement préjudiciable santé:Conduite égard toxique:Consommation drogue:ToxicomanieRésumé : L'étude se porte sur l'ensemble des éléments relatives aux conduite addictive des jeunes de 11 à 25 ans et leurs évolutions, mais aussi sur la traite des substances licites et illicites des addictions sans produit, les niveaux d'usages de substances, profils des usagers et contextes des consommations ; motivations et facteurs de vulnérabilité ; offres des produits ; conséquences des usagers et réponses publiques ; comparaisons territoriales en France et mise en perspectives internationnale Note de contenu : Bibliographie, tableaux,annexes, cartographies, graphiques En ligne : http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/JAD2016comp.pdf Format de la ressource électronique : http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/JAD2016comp.pdf Permalink : https://ors-guyane.centredoc.fr/index.php?lvl=notice_display&id=2455 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 11938 B-532 Livre Centre de documentation de l'ORSG Fonds Santé Guyane Disponible Documents numériques
OFDT. JEUNES ET ADDICTIONS (DÉCEMBRE 2016) [PDF]URL n°80 - Avril 2012 - Alcool, tabac et cannabis durant les « années collège » (Bulletin de Tendances) / Stanislas SPILKA ; François BECK ; Virginie EHLINGER ; Et al.
PermalinkPermalinkn°86 - Juillet 2013 - Marchés, substances, usagers : les tendances récentes (2011-2012) (Bulletin de Tendances) / Agnès CADET-TAÏROU ; Michel GANDILHON ; Emmanuel LAHAIE ; Et al.
PermalinkLes parents face aux consommations illicites de leur adolescent / Olivier PHAN in Actualité et dossier en santé publique (adsp), N° 95 (Juin 2016)
PermalinkPERCEPTIONS ET OPINIONS DES FRANCAIS SUR LES DROGUES / Marie-Line TOVAR in Tendances, n° 88 (Octobre 2013)
PermalinkLe point sur les addictions en France / Arnaud TRADUC in L'aide-soignante, N° 198 (Juin-Juillet 2018)
PermalinkPRINCIPAUX RISQUES LIES A LA CONSOMMATION DE SUBSTANCES PSYCHOACTIVES / Aurore TREMEY ; Georges BROUSSE ; Nicolas AUTHIER in La santé en action, n°429 (Septembre 2014)
PermalinkQUELLES SONT LES INTERVENTIONS EFFICACES CHEZ LES JEUNES POUR PRÉVENIR LES CONSOMMATIONS ? / E. du ROSCOAT in La santé en action, n°429 (Septembre 2014)
PermalinkRapport européen sur les drogues 2013 / Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) (Paris)
PermalinkRapport européen sur les drogues 2018 / Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) (Paris)
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